TEXTE DE LA CONFÉRENCE

 

Samuel Huntington et la notion de « choc des civilisations»

 

 

Intervention au Centre culturel iranien, Paris, le 14 avril 2004

 

 

 

Quand on parle aujourd’hui du dialogue des civilisations, un spectre tourne autour de nous, volette invisible dans l’espace, jusque dans cette salle, c’est le « choc des civilisations », manière dont nous avons traduit en langue française la formule de Samuel P. Huntington, The clash of civilisations. Le seul problème est que la formule de ce géopoliticien étasunien a été retenue, comme insigne d’effroi et objet de condamnation, sans que l’on se préoccupa vraiment de savoir ce qu’il disait. Je propose donc un examen critique rapide des thèses de son ouvrage, paru sept ans déjà sur le terrain où il se place lui-même, soit celui de la géopolitique[i].

 

1. blocs civilisationnels et facteur civilisationnel :

 

a. les aires civilisationnelles existent et sont un facteur historique positif.

 

Il y eut une manifestation d’optimisme libéral infantile quand, après la chute du mur de Berlin, Francis Fukuyama annonça « la fin de l’Histoire »[ii]. Très vite, cependant, Samuel P. Huntington revint, dans le Choc des civilisations, sur le « déclin de l’Occident », espace qui regroupe chez lui l’Amérique du nord et l’Europe occidentale, dans un monde instable tendant à se contexturer en grands ensembles civilisationnels, au nombre desquels l’Occident, la Russie, l’Islam, le Monde chinois, le Subcontient indien, etc., les conflits civilisationnels étant en train, selon lui, de prendre le pas sur les vieux conflits de nations.

Nous devons constater que la mondialisation pousse aujourd’hui à la constitution de grands ensembles régionaux : il suffit de penser à l’Europe. Dans ces conditions, la civilisation est indéniablement un puissant facteur d’unification, de nature à aider les peuples à forger des communautés humaines plus vastes. Il en est du facteur civilisationnel pour le siècle qui s’ouvre comme du facteur national dans les deux siècles précédents : on connaît ses grandeurs et l’on sait à quelles catastrophes l’égoïsme et l’exclusivisme nationaux ont mené l’Europe et la planète entière, mobilisée et entraînée par elle dans deux guerres mondiales…

Entre l’Europe qui s’unifie et l’Inde qui constitue également un ensemble uni, on voit une grande aire géohistorique qui possède des éléments civilisationnels communs, notamment l’islam mais qui est profondément divisé, vassalisé et objet d’un processus de domination colonial nouveau de la part de l’Empire américain, en particulier dans sa partie arabe. Tout comme l’unité de l’Europe repose, non sur un État-cœur mais sur l’entente entre Allemands, Anglais Français, on pourrait dire que la clé de l’unité de ce que les idéologues de Georges Bush nomment aujourd’hui le Grand Moyen-Orient, repose sur un la possibilité d’une triple entente : Monde arabe, Iran et Turquie. Il est clair de ce point de vue que la guerre Irak-Iran fut une terrible catastrophe, que la subordination de la Turquie à l’OTAN en est une autre, la division du Monde arabe au sein duquel s’est installé Israël, et sa mise en coupe réglée aujourd’hui par L’Empire américain une troisième.

 

b. ici deux erreurs :

 

1. identification société = civilisation = religion.

* En fait la société est une communauté humaine organisée dont les principales aires géohistoriques se sont très tôt contexturées en système étatique selon des critères variables.

* La culture est l’être au monde de la société, c’est-à-dire leur personnalité. Certaines cultures ont, par leur rayonnement atteint le degré de civilisations.

* Quant à la religion, du moins des religions monothéistes, en tant que corps de doctrine qui se veut surgi d’un bloc, et donc cohérent et unifié, il est au cœur de la notion de civilisation.

 

2. ces 3 phénomènes confondus pour former un sphère historique homogène, étanche et inaltérable, rigide et invariante.

Mais attachons-nous plus précisément à la notion de civilisation. Comme pour la personnalité de l’être humain singulier, celle de la société, sa culture ou sa civilisation possède en particulier un regard sur soi qui constitue son identité, soit le sentiment de pérennité dans l’espace-temps, qui est une notion nécessairement ambiguë : de même que l’individu se voit de la naissance à la mort identique à lui-même mais grandit, subit des influences extérieures, et se reconstruit plusieurs fois dans sa vie en passant par des crises de la personnalité, la civilisation est un notion fondamentalement ouverte, plurielle et plastique.

* Ainsi en Europe, vouloir éliminer l’islam de notre héritage culturel, de notre histoire, et aujourd’hui, refuser de le voir comme composante sociale avec les problèmes identitaires que cela pose aux Musulmans, conduit à des problèmes redoutables.

* De même, si le christianisme est contenu dans le noyau civilisationnel de l’Europe, on ne peut nier les Lumières et la Révolution française et, plus généralement le fort mouvement de sécularisation de la société qui confère à la civilisation européenne d’aujourd’hui un dualisme radical qui doit être assumé sous peine de catastrophes.

On pourrait prolonger les remarques sur les sociétés du Moyen-Orient islamique mais on peut laisser cela pour plus tard.

* On ne peut réduire la civilisation islamique à la religion islamique seule. D’abord parce que sa composante chrétienne, sous la forme nestorienne, pris l’essor et passa par le zénith à l’époque abbasside et que la civilisation islamique se développa en Asie souvent par le canal du christianisme avant que les Mongols ne se convertissent.

* L’islam qui a imprimé son profond caractère à toutes cette aire qui va su Maroc au Pakistan n’a pas donné à l’arabe, la langue du Coran le monopole culturel, mais se sont affirmé le persan, le turc, l’ourdou, etc… et n’ont pu être éliminés les héritages anciens, Mésopotamien et élamite, araméen, sassanide, égyptien, etc…

* Enfin ces sociétés ont subi de plein fouet, lentement d’abord puis brutalement au XIXe siècles les influences des sociétés européennes et leur civilisation.

 

2. Ces deux erreurs se combinent dans l’appréciation de l’Islam :

 

a. Vision négative de l’Islam

 

« l’Islam explose sur le plan démographique, ce qui déstabilise les pays musulmans et leurs voisins », qu’il « engendre une conscience identitaire commune sans cohésion politique » et qu’il « est source de faiblesse et une menace pour les autres civilisations ». Il rend surtout cette sentence étonnante : « le problème central pour l’Occident n’est pas le fondamentalisme islamique. C’est l’Islam, civilisation différente dont les représentants sont convaincus de la supériorité de leur culture et obsédés par l’infériorité de leur puissance ». On croirait lire Renan.

Une littérature fait aujourd’hui recette, qui voit dans l’Islam, pris dans un sens aussi vague que vaste et englobant, quelque chose d’irréductible, d’insoluble dans la Civilisation. Un exemple peut en être donné par le philosophe Christian Delacampagne, professeur à la Johns Hopkins University. Il pense qu’« il est très difficile en somme, que la guerre déclenchée par l’islamisme ne devienne pas celle de l’islam tout entier », que la « confrontation entre islam [avec un petit « i » dans le texte] et Occident est aussi ancienne, en effet, que peuvent l’être ces deux civilisations dont les aspirations rivales à dominer le monde semblent impossibles à concilier sur notre petite planète »[iii].

Le point de vue n’est pas nouveau. Voici ce que proclamait Ernest Renan il y a un siècle et demi : « À l’heure qu’il est, la condition essentielle pour que la civilisation européenne se répande, c’est la destruction du pouvoir théocratique de l’islamisme, par conséquent la destruction de l’islamisme ; car l’islamisme ne peut exister que comme religion officielle ; quand on le réduira à l’état de religion libre et individuelle, il périra. L’islamisme n’est pas seulement une religion d’État, comme l’a été le catholicisme en France, sous Louis XIV, comme il l’est encore en Espagne ; c’est la religion excluant l’État, c’est une organisation dont les États pontificaux seuls en Europe offraient le type. Là est la guerre éternelle, la guerre qui ne cessera que quand le dernier fils d’Ismaël sera mort de misère ou aura été relégué par la terreur au fond du désert. L’Islâm [ainsi écrit par l’auteur avec un « I » majuscule et un « â »] est la plus complète négation de l’Europe ; l’Islâm est le fanatisme, comme l’Espagne du temps de Philippe II et l’Italie du temps de Pie V l’ont à peine connu ; l’Islâm est le dédain de la science, la suppression de la société civile ; c’est l’épouvantable simplicité de l’esprit sémitique, rétrécissant le cerveau humain, le fermant à toute idée délicate, à tout sentiment fin, à toute recherche rationnelle, pour le mettre en face d’une éternelle tautologie : Dieu est Dieu »[iv]. Il n’était pas inutile de donner si longtemps la parole au père des Études sémitiques parce qu’il donne la clé d’une incompréhension qui, hélas, perdure.

 

b. L’Autre et le Même ou la paille et la poutre

 

Si l’on considère l’Islam sous l’aspect d’une forme compressée fusionnant société, civilisation et religion, comme bloc historique homogène, étanche et inaltérable, rigide et invariante, la conclusion est, dans ce cas, déjà contenue dans ces multiples prémisses : l’incapacité générale et définitive des sociétés de l’aire arabo-islamique à séparer spirituel et temporel, leur l’immutabilité radicale, leur hostilité irréductible à l’ouverture et leur rétiveté totale à la modernité, en fin de compte leur altérité absolue. L’islam comme religion aurait ainsi marqué d’une sorte de péché originel ineffaçable l’Islam comme civilisation et les sociétés qui s’en réclament.

Quelle que soit la gravité des différends avec certains États de l’aire islamique, il serait peut être temps d’en finir avec de telles excommunications données jadis en guise de justification aux entreprises coloniales. C’est sur cette toile de fond de préjugés cultivés, tournés et retournés par des hommes savants pourtant supposés concourir à les dépasser, que l’on agite encore aujourd’hui l’épouvantail de l’Islam, ce qui revient à exclure toute autre politique que policière tant sur le plan intérieur qu’international.

D’un point de vue de la philosophique politique, il n’est pas d’exemple de civilisation humaine qui ne soit plurielle et ne possède d’anticorps contre ses tendances socialement exécrables ou, selon les termes d’Edgar Morin, d’« antidotes à la barbarie »[v]. Prenons le cas de ce que l’on nomme la civilisation occidentale.

Le fait qu’on utilisa en son sein, toutes confessions confondues, le christianisme pour justifier l’esclavage des Noirs, que l’Église catholique et romaine l’invoqua pour sanctifier la Sainte Inquisition, tout comme les Protestants anglo-saxons et les Catholiques hispaniques firent appel au Livre saint pour exterminer les peuples autochtones des Amériques, tout cela n’a pas empêché le combat de Bartolomé de Las Casas et tous ceux qui ont considéré de telles conduites comme criminelles et contraires aux leçons qu’ils tiraient de l’enseignement du Christ ou à l’idée qu’il se faisaient de l’Homme…

Il est tout aussi injustifiable, que cela soit à titre de justification ou de condamnation, de faire découler la lutte des Arabes et des Musulmans contre Israël de prescriptions coraniques[vi], ne serait-ce que parce que des courants palestiniens radicaux et populaires chez eux sont de tradition chrétienne, que de faire découler l’occupation et l’oppression israéliennes en Palestine de prescriptions bibliques, comme s’y appliquent aussi bien zélateurs du sionisme que ceux d’un exclusivisme antijudaïque.

Si toute société organisée est tenue de défendre ses concitoyens et les étrangers qu’elle accueille, il est faux est dangereux de dénier aujourd’hui à la religion islamique, à l’Islam comme civilisation et aux sociétés qui s’en prévalent, les « antidotes à la barbarie » que l’on accorde complaisamment ici au christianisme, à la civilisation occidentale et aux sociétés qui s’en réclament. C’est faire preuve d’esprit partial, exclusif et odieusement partisan que de combattre chez l’Autre les côtés jugés horribles et insupportables auxquels on se plaît à le réduire, dans le même temps où l’on met en avant chez soi, chez le Même, les côtés beaux et glorieux, et où l’on s’autorise à taire ignominies dont on s’est montré capable et qu’il faut assumer sur l’agora de la cité-monde. Pour ce qui concerne l’Europe, évoquons seulement les crimes de l’esclavage des Noirs, de l’extermination des « peuples indigènes », de la barbarie coloniale et de la Shoah, réglons nos comptes avec ce passé terrible et, de grâce, laissons les autres sociétés affronter la responsabilité de leurs propres les turpitudes…

 

c. où en est l’Islam aujourd’hui ?

 

L’évolution réelle des sociétés de l’aire arabo-islamique présente des signes qui contredisent l’alarmisme à la mode. En s’appuyant sur l’étude de l’évolution démographique et l’alphabétisation des sociétés de cette région, Emmanuel Todd a la sagesse de rapprocher leur violence de celle que connurent bien d’autres sociétés « en crise de transition », comme par exemple la révolution protestante en Europe. Selon cet auteur, on trouve par exemple dans les brûlots du poète et révolutionnaire John Milton « autant de frénésie religieuse que de défense de la liberté » et que « le Djihad au nom d’Allah des années récents n’est pas, dans toutes ses dimensions, d’un nature différente. S’il est loin d’être toujours libéral, il ne représente cependant pas, fondamentalement, une régression mais une crise de transition. La violence, la frénésie religieuse ne sont que temporaires »[vii]. On pourrait d’ailleurs faire la même remarque sur la Réforme en Allemagne un siècle et demi avant la période qui vient d’être évoquée.

Il est à cet égard extrêmement curieux qu’on n’ait pas entendu un Jamal al-Din al-Afghani dire son ambition, il n’y a guère plus d’un petit siècle, d’être le Martin Luther de l’Islam… En continuant ce parallèle, jeter l’opprobre sur les revendications d’un retour aux sources de la doctrine dans l’islam alors que l’on est prêt à l’admettre la Réforme protestante revient à se mettre sans discussion dans le camp parallèle à celui de la Contre-réforme : il est rare en effet que les innovations humaines ne se parent des atours de la reviviscence d’un passé glorieux. Songeons seulement à la révolution française qui revivait de façon mythique la République romaine au point de se parer du nom de ses héros comme Gracchus ou d’élaborer tout un décorum officiel la rappelant jusque dans le protocole de l’Empire napoléonien…

L’erreur des Européens et de leurs émules nord-américains et russes est de vouloir calquer la temporalité de toutes les autres sociétés sur la leur, de vouloir faire marcher d’emblée le monde entier au même tempo, à leur tempo, y compris par l’usage de la force. Pour en revenir à Emmanuel Todd, il prend appui sur ses considérations démographiques et anthropologiques des sociétés de l’aire arabo-islamique pour dénoncer le « mythe du terrorisme universel » et souligner qu’il « n’est utile qu’à l’Amérique si elle a besoin d’un Ancien monde enflammé par un état de guerre permanent »[viii].

 

3. Où va l’Occident ?

 

a. vision d’un Occident unifié sous la houlette des États-Unis

 

Il ressort du constat de l’émergence d’un « monde multipolaire » fait par Samuel T. Huntington, la nécessité d’effectuer un choix, celui du rapport entre l’« Occident » correspondant, dans son esprit, aux aires gémelles de l’Atlantique Nord que sont l’Amérique du Nord et l’Europe occidentale, et le reste du monde. La réponse du géopoliticien est aussi peu connue que le titre de son livre est célèbre : « Aux lendemains de la Guerre froide, écrit-il, on a beaucoup débattu aux États-Unis des orientations à donner à la politique étrangère. Les États-Unis ne peuvent désormais dominer le monde. Ils ne peuvent non plus l’ignorer. Ni l’internationalisme, ni l’isolationnisme, ni le multilatéralisme, ni l’unilatéralisme ne peuvent servir les intérêts américains. Ces intérêts seront mieux défendus si les États-Unis évitent de prendre des positions extrêmes et adoptent une attitude atlantiste de coopération étroite avec leurs partenaires européens, afin de sauvegarder et d’affirmer les valeurs de leur civilisation commune »[ix].

Ajoutons que sa position suppose un autre choix implicite, celui-là, celui d’un rapport de partenariat à l’intérieur de l’ensemble qu’il nomme « Occident ». Même s’il concède que, « dans le choc des civilisations, l’Europe et l’Amérique feront bloc ou se sépareront », il ne s’appesantit pas sur les facteurs qui poussent à la dissociation des intérêts entre l’Amérique du Nord et l’Europe occidentale, et semble plutôt tenir la prééminence des États-Unis pour acquise.

 

b. L’arrogance occidentale, principal danger pour la stabilité de la planète

 

Voici la mise en garde formulée par Samuel P. Huntington : « Depuis l’effondrement de l’Union soviétique, les Occidentaux pensent que la civilisation a acquis une position dominante sans précédent, alors que dans le même temps les Asiatiques, les musulmans et d’autres sociétés se renforcent. Ils pourraient donc être amenés à faire leur la puissance logique de Brutus »[x], dans le Jules César de Shakespeare, c’est-à-dire de croire que le moment est venu de porter un coup décisif aux autres sociétés. C’est ce qui fut fait après le 11 septembre et la guerre en Afghanistan. Et Samuel P. Huntington de livrer ce commentaire : « Cette logique a toutefois conduit à la défaire de Philippes. Il serait prudent que l’Occident apprenne à naviguer en eaux profondes, à endurer les épreuves, à modérer ses ambitions et à préserver sa culture plutôt que de chercher à s’opposer au changement »[xi].

La politique retenue va d’ailleurs, il faut le souligner, dans le sens opposé à celui préconisé par un Samuel T. Huntington qui, s’il peut être critiqué pour le découpage tout à fait discutable du monde qu’il opère en blocs civilisationnels plus ou moins homogènes, étanches et invariants, n’est nullement responsable d’un « choc de civilisations » qu’il prétendait éviter en appelant « l’Occident à modérer ses ambitions ». Elle s’inscrit toutefois dans une tendance lourde de l’Empire vers une marche de plus en plus solitaire.

De même que l’intérêt d’un Moyen-Orient autonome est de retrouver son rôle d’intermédiaire entre l’Asie indienne et chinoise d’un côté et l’Europe de l’autre, celui de l’Europe est de refuser de rentrer dans une croisade anti-islamique, et de veiller à l’entente avec le Monde islamique qui est son principal voisin et qui lui assure un accès à l’Océan pacifique qui est aujourd’hui devenu la nouvelle Méditerranée de la planète.

 

NOTES


[i] Samuel P. Huntington, Le Choc des civilisations, Paris : Odile Jacob, 1997. L’auteur ne parlait encore que de « sommet » atteint par l’Occident et pas encore de déclin, dans le premier jet de cette étude pourtant le même titre, « The Clash of Civilisations », Foreign Affairs, été 1993.

[ii] Fukuyama, The End of the History and the Last Man, New York : Free press, 1992.

[iii] Christian Delacampagne, Islam et Occident, les raisons d’un conflit, Paris : PUF, 2003.

[iv] Ernest Renan, leçon inaugurale au Collège de France, 23/02/1862.

[v] La formule est d’Edgar Morin, « Ce que nous savions déjà... », Bulletin Interactif du Centre International de Recherches et Études Transdisciplinaires, n° 16, février 2002.

[vi] C’est ce que croit pouvoir faire Christian Delacampagne, op. cit..

[vii] Emmanuel Todd, Après l’Empire. Essai sur la décom-position de l’Empire américain, Paris : Gallimard, 2002.

[viii] Emmanuel Todd, op. cit.

[ix] Samuel P. Huntington, op. cit.

[x] Samuel P. Huntington, op. cit.

[xi] Samuel P. Huntington, op. cit.

 

 

 

 

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