Bref historique de ce Lexique de l’islamophobie.
L’idée d'un lexique de l’islamophobie est née
dans la cadre de la SELEFA, à la confluence de deux études :
* la première concerne les emprunts arabes
dans le français que j’ai appelé « décoincé". L’idée
première de ce travail, entamé en 2000 par une communication
au Glecs (Groupe linguistique d’études
chamito-sémitiques) sur le thème de la « langue des
jeunes », a changé lors de la mise en forme de ce travail
initialement prévu aux éditions Alfabarre pour 2016-2017. L’évolution
de la société ces dernières vingt années a incité à ce qu’un
chapitre particulier soit consacré aux termes que la vague
islamophobe prend à la religion et à la civilisation
islamiques pour les retourner contre elles.
* la seconde concerne Les mots de l’Islam.
Ces mots ont fait l’objet de nombreuses séances de la
SELEFA depuis 2006, notamment Allāh, islām,
šarīᶜa, ğihād et šāhid.
Un lexique donna les mots arabes dans leur
étymologie et leur usage s’est donc peu à peu élaboré et on
peut dire que sa première mouture destinée au grand public
était établie vers le milieu de l’année 2017.
C’est ainsi qu’en relation avec la
préparation d’une communication intitulé
« L’univers lexical de l’islamo-paranoïa »
qui se tint lors de la séance de la SELEFA du 12 janvier
2017, deux premières versions de ce lexique furent publiées
fin 2017 portant le titre de « Vocabulaire de l’islamophobie
ambiante » :
* l’une mise en ligne le 25 octobre 2017 sur
mon site personnel :
http://www.selefa.asso.fr/files_pdf/AcLETTRE_06_D2.pdf
* l’autre mise en ligne le 27 octobre 2017
sur mon blog de Mediapart :
https://blogs.mediapart.fr/roland-laffitte
C’est à la lecture de ces publications que
Yahya Cheikh m’a proposé en novembre 2017 la publication de
ce lexique dans un opuscule aux éditions qu’il dirige, à
savoir Gnôsis / Éditions de
France. Le texte lui fut à la mi-décembre 2017, puis
fut complété et mandé jusqu’au 23 mars 2018, date à la
quelle le texte définitif fut scellé, et il sortait fin juin
2018.
Or,
depuis cette date, et ce malgré quelques
dizaines d’exemplaires qui m’ont été remis par l’éditeur, je
n’ai pu observer ni aucune manifestation de lancement ni
aucun signe de diffusion publique promises. C'est même moi
qui, en désespoir de cause, ai dû effectuer à la fin 2018 le
dépôt légal à la BnF.
Devant l’impéritie de l’éditeur, je me vois
dans l’obligation, pratiquement un an jour pour jour après
sa sortie, de mettre en ligne cet ouvrage. Le corps du texte
n’est pas œuvre de recherche conçue comme devant passer les
ans sans dommage, mais œuvre de circonstance, nécessairement
datée et dont le propos est susceptible d’être vite dépassé
par les événements et de s’user rapidement.
Je signale d’autre part que ce même lexique
est repris, présentation mise à part, dans un chapitre de
mon livre De l’arabe dans le français décoincé qui
doit paraître chez Geuthner, Paris, fin de l’année 2019 ou
début 2020.
Voir le VOYAGE AU PAYS DE L’ISLAMOPHOBIE
en ligne
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